L’action syndicale est confrontée à de nouvelles formes de rapports sociaux

La montée de la précarité et de la sous-traitance s’est accompagnée de l’éclatement des collectifs de travail. Les transformations du système productif individualisent le rapport au travail et la relation d’emploi. Les salariés se retrouvent de plus en plus souvent isolés dans des systèmes productifs dispersés géographiquement.

L’action syndicale se trouve ainsi confrontée à de nouvelles formes de rapports sociaux, ainsi qu’à des difficultés de mobilisation collective par les moyens traditionnels (tracts, assemblées générales, rencontres). Les tentatives syndicales traditionnelles d’unification du salariat autour de conditions communes et de perspectives de négociations se heurtent à l’éclatement du salariat. Se mobiliser sur un seul site perd de son sens, dès lors qu’une immense chaine de sous-traitance est concernée.

Les TNIC, avec le développement de l’usage des réseaux sociaux (ex : Facebook, twitter) ont dans le même temps ouvert des possibilités nouvelles aux institutions représentatives du personnel et aux représentants syndicaux. Elles constituent un support d’organisation de manifestations improvisées (les « flash mobs ») en permettant de s’adresser à un grand nombre de personnes en un temps record et d’échanger des informations en temps réel pour rendre compte de la situation à l’intérieur de l’entreprise (manifestation, assemblée générale ou négociation). Le recours syndical à ces nouveaux supports de communication se développe avec une assez grande liberté d’expression laissée aux syndicalistes.

Des conditions de travail impactées

L’émergence d’Internet et sa démocratisation ont aussi accéléré la transformation du système productif dans les entreprises. Ces nouveaux outils contribuent à faire évoluer