La loi sur les Nouvelles Régulations Economiques de 2002 fixe l’obligation pour les entreprises françaises cotées de rendre compte des conséquences sociales et environnementales de leur activité (art.116). Cette étude du CFIE est la première à vérifier son application, pour 60 entreprises françaises cotées au SBF 120. Elle s’intéresse plus particulièrement au niveau de transparence des informations communiquées (exhaustivité et précision) dans leur rapport annuel et cherche à mesurer si l’entreprise s’engage dans une démarche construite et durable. Au total, 18 % des rapports seulement apparaissent satisfaisants par la qualité des informations transmises et leurs engagements en termes de responsabilité sociétale. Si certains thèmes sont souvent largement abordés (le respect du droit international, les conditions d’hygiène et sécurité), les rapports sont en revanche peu transparents pour ce qui concerne l’impact sur l’emploi, l’organisation du temps de travail, la prise en compte de l’écosystème. On constate par ailleurs certaines difficultés à couvrir l’ensemble du périmètre élargi à leurs filiales. Pourtant, ces conclusions montrent que les entreprises françaises les plus visibles ont engagé une démarche de fond – qu’il conviendra de tester à nouveau lors du prochain rapport. La CFDT a déjà demandé que soit annexé dans les rapports le commentaire des comités d’entreprises pour en accroître la transparence et relancer le dialogue social sur les responsabilités sociétales de leur entreprise.