Etat des militaires menait une L’ industrialisation par substitution d’importations, à l’abri de la concurrence internationale grâce à des barrières tarifaires et réglementaires importantes. Il s’agissait de produire sur place, donc à la fois d’empêcher les produits d’entrer et d’attirer les capitaux étrangers. L’investissement étranger était donc le bienvenu, même si certains secteurs lui étaient interdits, mais les rapatriements de bénéfices étaient très difficiles. Si les capitaux venaient quand même s’investir, malgré ces difficultés de rapatriement, c’est parce que des taux de profits tout à fait intéressants étaient permis par la conjonction du côté des outputs d’un marché fermé autorisant des prix élevés et du côté des inputs d’une main-d’œuvre abondante et bon marché pour le travail non qualifié, ainsi que d’une main-d’œuvre qualifiée de bon niveau.

On retrouve l’alliance des capitaux étrangers et d’un pouvoir autoritaire, des multinationales et d’un Etat fort, qui a fait le succès des « dragons » asiatiques. Mais la différence entre ceux-ci et le Brésil est due à la taille du marché intérieur, même si celui de la consommation populaire a longtemps été laissé en jachère.

La première partie de la période de démocratisation, du milieu des années quatre-vingt à celui des années quatre-vingt-dix, a été assez confuse, elle s’est terminée par la réussite du plan Réal dont le corollaire, la disparition de l’hyper-inflation, a permis l’accès à la présidence du ministre des finances, F.H. Cardoso. Le gouvernement Cardoso, qualifié de « centre gauche » par certains observateurs internationaux et de « néolibéral » par le Parti des travailleurs, a largement démantelé les barrières protectionnistes, lancé un programme de privatisations et continue à chercher à attirer les capitaux étrangers.