Le milieu des ingénieurs et cadres est pluriel dès le début du vingtième siècle.

François Fayol. Le syndicalisme cadre commence avant la seconde guerre mondiale avec déjà plusieurs branches. Citons l’Union des syndicats des ingénieurs français en 1919. Celle-ci représente les ingénieurs diplômés mais pas les ingénieurs-maison. La nuance est importante. Egalement, au sein de l’Union sociale des ingénieurs catholiques (l’ancêtre du Mouvement chrétien des cadres et dirigeants), un Syndicat des ingénieurs salariés naît - ce n’est pas un hasard - en 1936. Les deux seront regroupés, ainsi qu’une association Croix de feu des syndicats d’ingénieurs diplômés dans une Fédération nationale des syndicats d’ingénieurs (FNSI). Parallèlement naît une Confédération générale des cadres de l’économie en 1937. Enfin, une Union syndicale des techniciens, apparue dès 1922, avec des syndicats nationaux de cadres, rejoint la même année la CGT. Ainsi, il faut remarquer que le syndicalisme des ingénieurs et cadres est né en-dehors des grandes confédérations ouvrières et interprofessionnelles.

En 1944, c’est la création de la Confédération générale des cadres par la fusion de la FNSI et de l’Union nationale des « voyageurs, représentants et placiers » (VRP). La confédération s’élargira cinquante ans après en CFE-CGC avec les agents de maîtrise et « l’encadrement ». Au sein de la CFTC, dès 1936, il y a un syndicat de cadres : le syndicat national du personnel des caisses d’assurances sociales, qui plus tard deviendra la SNPDOS, l’un des syndicats de cadres qui restent nationaux. En 1944, en réponse à la création de la CGC, des syndicats CFTC créent une Fédération française des syndicats d’ingénieurs et cadres, la FFSIC1, qui va regrouper des syndicats qui existaient au niveau régional, notamment d