Les Assises de l’innovation ont été organisées par la nouvelle Direction de la technologie du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la technologie. Elles ont eu, comme tout exercice de ce type, un caractère de « grand messe » où le gouvernement tente de faire passer ses messages, mais ont aussi donné la possibilité à divers organismes publics et quelques entreprises privées de montrer leurs innovations, et aux participants d’échanger dans les allées.

Le message gouvernemental est très clair : la volonté du gouvernement, et du ministre Allègre en particulier, est que la recherche donne lieu à des innovations, que ces innovations, en particulier en termes de produits nouveaux, ouvrent de nouveaux marchés et ainsi créent de l’emploi. Le gouvernement Jospin a tout de suite marqué son intérêt pour la technologie, en particulier en créant au sein du ministère une direction de la technologie à part entière.

La difficulté française à passer de la recherche à l'innovation

Le débat actuel part d’un double constat : la France dispose d’une grande capacité de recherche et elle connaît une difficulté majeure pour passer au développement et à la création de produits innovants. Le gouvernement dit en substance que pour avoir des emplois, il faut de la croissance et donc en amont des produits innovants, et que pour avoir ceux-ci, il convient de traduire en technologies les recherches générales. C’est dans cet esprit que le gouvernement a décidé la scission de la direction générale de la recherche et de la technologie en donnant une autonomie au côté technologies. Cette nouvelle direction de la technologie est censée donner une force nouvelle à l’application de la recherche. Elle doit se préoccuper du capital-risque, du statut des chercheurs, des partenariats entre public et privé, etc