Nous arrivons au terme de nos travaux, de trois jours de débat. Hier, nous avons débattu de nos orientations pour quatre ans. Elles sont claires, elles sont en grande partie partagées par les intervenants d’aujourd’hui. Nous les avons appuyées sur une analyse renouvelée du monde des cadres, une analyse que nous voulons poursuivre, dans la confrontation des points de vue entre les acteurs sociaux, les employeurs privés et publics, les chercheurs. C’est déjà la fonction que nous avons donnée au colloque d’aujourd’hui. Mais nous irons plus loin encore. Comme je l’ai dit hier, nous allons approfondir nos analyses par des démarches militantes d’enquête sur des champs professionnels différenciés. Nous développerons donc avec la confédération, en partenariat avec les fédérations et les unions régionales une démarche Travail en questions pour les cadres. Cette démarche coordonnée, pilotée par la CFDT Cadres, dans le cadre de ces partenariats, doit nous permettre de rencontrer les cadres dans leur milieu de travail, de les écouter et d’améliorer notre connaissance des cadres pour ajuster nos stratégies revendicatives et d’organisation.

Les débats de ce matin nous ont permis de poursuivre plus largement nos analyses sur la réalité du monde des cadres, cadres à la fois solidaires et différents.

Le monde des cadres bouge, on le sait bien, et les cadres s’adaptent. Quelques-uns parlent de malaise, de blues, de souffrance ; mais il est clair que les cadres, tout de même disons-le, sont assez bien "droits dans leurs bottes", si vous m’autorisez l’expression, ils ont des préoccupations fortes, notamment pour leurs conditions de travail, mais aussi une volonté de se réaliser par leur métier. Les cadres s’impliquent fortement dans leur travail et leurs missions, cela a été rappelé. L’équilibre vie professionnelle et vie personnelle est important, et encore plus pour certains, les jeunes cadres, les jeune