La rédaction :Euro-FIET, lors de sa réunion de Cardiff, demandait «des droits en ligne pour travailleurs en ligne». Y a-t-il des progrès constatés depuis ?

Gerhard Rohde :La FIET a lancé sa campagne pilote sur les droits des travailleurs en ligne en mars 1998. La campagne avait un objectif clé : obtenir, à une époque où les moyens électroniques de communication se sont développés de façon considérable sur le lieu de travail, que les travailleurs et leurs représentants aient un accès, garanti par des droits, aux réseaux d’information et communication en ligne.

Nous accueillons positivement l’intérêt pour notre campagne manifesté par les autres organisations, et les média. Nous avons reçu notamment des réponses de l’OCDE, de la CISL, et de la Commission européenne, et nous leur demandons de maintenir leur attention à ce sujet.

Jacques Santer, le précédent président de la Commission européenne, nous écrivit le 8 septembre 1998. Voici ses propos : «Les questions soulevées dans votre lettre relativement aux droits des travailleurs en ligne et au contrôle des activités personnelles des salariés, notamment le rôle des représentants des salariés et les systèmes de pilotage technique, sont extrêmement importantes, et l’attention des syndicats pour ces problèmes est pleinement justifiée. Je suis sûr qu’une réflexion approfondie sur ces questions sera organisée au niveau national. Cependant, les services de la Commission examineront la meilleure façon d’intégrer ces questions dans leur activité future».

Des directives consensuelles ?

Martin Bangemann, le précédent commissaire européen chargé des affaires industrielles, nous écrivit également le 27 mai 1998 en ces termes : « Sur le plan des principe