Il n’est pas inutile de rappeler à quoi servent les valeurs dans le fonctionnement d’une entreprise. Elles servent à orienter l’action et les comportements de chacun, dans un sens qui caractérise en propre l’identité de l’entreprise. Prenons l’exemple de l’écoute, une de nos cinq valeurs. Dans une entreprise comme l’AFPA, qui a récemment fêté ses 50 ans d’existence et qui, parmi ses 11 000 salariés, compte 700 psychologues et 4 700 formateurs, il n’est pas étonnant que l’écoute soit une valeur forte. Elle est à la fois le résultat de toute une histoire, un retour d’expérience, mais aussi une façon de se donner un défi pour l’avenir. En effet, nous savons que, dans l’avenir, notre organisme devra progresser en terme de logique de service. Or l’écoute du client, des stagiaires, dans leurs besoins singuliers, est une des bases de la logique de service.

L’écoute, c’est aussi celle du manager vis-à-vis de ses collaborateurs, et des collaborateurs entre eux. A ce titre cette valeur nous caractérise en propre, comme patrimoine et surtout comme source d’effort individuel et collectif. Pour employer un langage gestionnaire, elle est un avantage concurrentiel qui découle de notre identité.

Des valeurs aux principes d’action

Il est souvent reproché aux valeurs, telles qu’elles sont décrites par les entreprises dans les chartes, d’être générales, peu concrètes, évidentes. Il faut accepter ce caractère générique et ouvert des valeurs. Mais en contrepartie, il faut se rendre compte que les valeurs ne suffisent pas, par elles-mêmes, pour orienter concrètement l’action et les comportements. Avec la notion de principe d’action, on peut avancer d’un cran vers l’opérationnel. Cependant, en pratique, la distinction n’est pas très nette entre valeur et principe d’action. On peut dire qu’un principe d’act