De quels appuis a-t-on besoin dans son parcours ? Ils sont différents selon la situation de la carrière. Mais les problèmes qui se posent sont les mêmes pour des jeunes qui cherchent un premier travail, des demandeurs d’emploi, des actifs qui sont dans une situation professionnelle.

La montée des approches individuelles

Dans les entreprises, la gestion des ressources humaines individualisée est aujourd’hui éprouvée. Les entretiens d’appréciation sont individuels. Le droit à la formation est un droit individuel (DIF puis CPF), également appelé à s’inscrire dans un « compte personnel d’activité ». Plus récent, le conseil en évolution professionnelle, est ouvert à tous, salariés comme demandeurs d’emploi. La loi de réforme de la formation professionnelle (5 mars 2014) est innovante et très complète quant aux possibilités « d’accompagnement » des personnes. Ces dispositifs ont été bâtis pour améliorer le système de formation continue tout au long de la vie dont on sait qu’il ne parvient pas à corriger les insuffisances de la formation initiale. Et ce d’autant plus que certaines situations sont plus dégradées que d’autres en la matière : les salariés stables travaillant dans les grandes entreprises sont mieux lotis que ceux qui naviguent en sous-emploi. L’individualisation vise également à s’adapter à l’éclatement des différentes situations, à la variété des souhaits de chacun, à la multiplicité des parcours.

Cette montée des approches de type individuel revêt deux sens différents. Le premier, c’est l’individualisation des prestations et des outils, que ce soit à l’extérieur de l’entreprise (les organismes d’accompagnement) ou dans la gestion des carrières à l’intérieur des organisations. Les dispositifs publics qu’il s’agisse de salariés, de demandeurs d’emploi, ou de jeunes en début de vie active sont conçus