L’intervention de la PJJ s’effectue au présentenciel (avant jugement), au postsentenciel (après jugement) ou dans le cadre d’alternative aux poursuites, la culpabilité n’étant établie qu’au moment du jugement. Dans le cadre de la compétence du ministère de la Justice, la Direction de la Protection Judiciaire de la Justice (DPJJ) « est chargée de l’ensemble des questions intéressant la justice des mineurs et de la concertation entre les institutions intervenant à ce titre ». La PJJ contribue à la justice des mineurs par sa spécificité, dans son accompagnement des jeunes, dans les éléments de compréhension et d’aide à la décision qu’elle apporte aux magistrats dans le cadre de l’ordonnance du 2 février 1945 qui consacre la primauté de l’action d’éducation sur l’action de répression parce qu’un enfant en conflit avec la loi est avant tout un enfant en danger. Au quotidien, elle mène des actions d’investigation, d’éducation, de protection, d’insertions sociale et professionnelle au civil et au pénal au bénéfice des jeunes sous mandat judiciaire et de leur famille et dispose pour ce faire de dispositifs éducatifs de prise en charge en milieu ouvert, en insertion, en hébergement et en milieu fermé (217 établissements et services) ainsi qu’un service associatif habilité (SAH - pour 1057 établissements et services). En 2016, ce sont 137 850 jeunes pris en charges par 9000 professionnels dont 60 % d’éducateurs pour un budget de 829 millions d’euros.

Bernard travaille au sein d’une unité éducative de milieu ouvert (UEMO) en tant qu’éducateur dans la Var. « Nous sommes chargés d’exécuter les décisions des magistrats : évaluation d’une situation personnelle ou familiale, placement, sanctions éducatives, respect des obligations assignées. En moyenne, un éducateur a 25 jeunes, âgés de