Depuis la fin des années quatre-vingt1, la modernisation de l'administration et des services publics est devenue une priorité politique.

Elle répond à une montée des insatisfactions et des revendications multiples vis-à-vis de l'action publique, que les collectivités publiques doivent aujourd'hui prendre en compte de manière nouvelle.

Le réveil du citoyen

L'administré n'accepte plus de subir des règlements de manière passive, l'utilisateur des services publics exige que soit tenu compte de ses aspirations et de ses besoins, l'un et l'autre se souviennent qu'ils sont aussi des citoyens et entendent à ce titre donner leur avis, être informés avec transparence et donner quitus ou non à ceux qui affirment agir au nom du bien public.

Par ailleurs, face à la montée des prélèvements obligatoires, le contribuable se rappelle qu'il est également citoyen et entend que les dépenses publiques soient gérées de manière efficace.

Ainsi, la légitimité de l'action publique qui reposait sur les principes de la souveraineté et de la poursuite de l'intérêt général2 fonctionne de plus en plus mal.

Légitimité et efficacité

Si la modernisation de l'administra tion et des services publics est d'abord un enjeu politique, c'est également un enjeu de gestion.

La légitimité de l'action publique ne peut plus se décliner à partir de principes mais doit désormais accepter d'être jugée à l'aune de ses résultats.

Ainsi, rien n'est plus acquis aux collectivités publiques qui ne doive être justifié au-delà du vote par l'efficacité concrète des services qu'elles entendent rendre et des concertations qu'il leur revient de conduire.