Longtemps l’enseignement supérieur a été orienté vers la transmission de connaissances dites « académiques » dispensant un savoir grâce à une communication descendante. Désormais, certains établissements innovent, laissant plus de place à la notion d’apprentissage par l’expérience1. Fini le cours magistral comme mode d’apprentissage central ! La séance en classe est alors un grand atelier, où chacun joue un rôle. Les apprenants travaillent en groupe, élaborent un projet, s’entraînent autour de tâches complexes. Les étudiants d’aujourd’hui sont les décideurs de demain. Rester dans un cadre normatif limiterait toute innovation et toute prise de risque. C’est pourquoi les enseignants ont choisi de faire entrer les études de cas, parfois sous forme de jeux, dans la classe.

L’objectif pédagogique d’une étude de cas est d’analyser, de comprendre une information afin de la transcrire au travers de prises de décisions managériales. Les grandes écoles de management investissent dans l’innovation pédagogique : cas pratiques, serious games, business games, vidéos interactives… L’objectif est de former des futurs managers autonomes, capables d’initiatives, capables de sortir des cadres convenus et créatifs. L’enseignement supérieur porte la responsabilité de la formation des décideurs de demain, c’est pourquoi l’enseignant devient moteur dans l’évolution des méthodes managériales des entreprises à travers l’utilisation d’outils pédagogiques nouveaux. Les études de cas ne sont pas nouvelles en pédagogie. C’est leur forme qui évolue et se digitalise. Leur mise en œuvre illustre une volonté d’adapter la pédagogie aux questionnements managériaux.

Une étude de cas permet une mise en situation des apprenants en s’inspirant d’une situation réelle. Les études de cas sont beaucoup utilisées en matière de management d’entreprise (contr