Lors de votre parcours professionnel chez Renault, vous avez occupé des postes techniques, plus spécifiquement liés à votre diplôme d’ingénieur et des postes managériaux… Pouvez-vous nous décrire votre parcours professionnel ?

Je travaille chez Renault depuis la fin de mes études il y a vingt ans à l’école centrale de Paris. J’ai occupé, depuis mon arrivée, trois postes chez Renault, au centre de Lardy en région parisienne. C’est un centre de recherche et développement qui occupe 1800 personnes, qui fait partie de l’établissement de Rueil Lardy, établissement plus spécifiquement dédié à l’étude et la validation des moteurs et boites de vitesses et quelques essais véhicules. J’ai occupé trois fonctions pendant ces années. Les huit premières années, j’ai fait du management de projet. Les cinq années suivantes, j’ai occupé un poste d’expert technique et depuis 2003 je suis manager d’équipe, terme qui désigne le premier niveau de responsabilité hiérarchique dans notre entreprise.

Les huit premières années, j’ai donc fait du management de projet de moyens d’essais. C’est-à-dire que j’étais responsable fonctionnel, mais pas hiérarchique, d’une équipe d’une dizaine de personnes, qu’on appelle une « équipe projet ». Ces équipes vivent le temps du projet et se séparent ensuite.

Dans mon cas, il s’agissait de construire un bâtiment de moyens d’essais pour tester l’endurance des moteurs. Sur un tel projet, de nombreux aspects techniques, par exemple de mesure ou de maintenance, étaient pris en compte. Il fallait aussi être capable de construire le bâtiment, les moyens de mesure et de régulation, et de mettre en place de bons outils informatiques, adaptés et performants. Dans ce métier de chef de projet, il fallait vérifier les questions de coût, de qualité et de respect des délais. C’était donc un métier où il fallait être capable d’av