Tout commence autour du cas d’un ingénieur qui travaille dans des conditions anormales…

Nous fabriquons des automates de vente, comme des bornes de paiement pour les parkings, toutes machines qui doivent être sécurisées. Or, il y a quelques années, une vague de vandalisme a eu lieu sur les machines. Notre société suivait déjà à l’époque nos normes de sécurité imposées aux coffres forts. Mais elle a décidé à la suite de cette vague de vandalisme de tester de façon draconienne toutes les machines qu’elle met sur le marché en reproduisant des attaques réelles avec plusieurs types d’outil utilisés lors des actes de vandalisme ou de vol : par exemple des marteaux, des pieds de biche, des chalumeaux, des disqueuses ou des perforateurs.

Ces tests sont bien sûr dangereux. Ils ont pourtant été lancés sans qu’aucune mesure de prévention des risques n’ait été mise en place.

Concrètement, l’ingénieur qui avait conçu les machines les testait ensuite. C’est ainsi que nous procédons ici : l’ingénieur ou le chef de projet suit la machine de sa conception à sa mise sur le marché.

Voilà comment se déroulaient les tests. L’ingénieur devait d’abord se débrouiller tout seul, sans l’aide d’aucune machine, pour sortir l’appareil à tester (appareil qui peut peser 100 kilos) à l’extérieur. Les tests étaient alors effectués dans une zone inadaptée, en extérieur et donc soumise à des contraintes climatiques qui peuvent entraîner une perte de dextérité ou de concentration lorsqu’il fait froid ou qu’il pleut.

Cette zone était par ailleurs partagée avec celle des tests d’arrosage, exercice qui crée un écoulement d’eau constant et donc un risque d’électrocution et de chute.

Ces tests étaient longs et fréquents. Les plus poussés d’entre eux consistaient à tester durant au moins 20 minutes la résistance du produit à une