Quels sont les points forts de l’accord, la plus-value qu’il apporte pour le mouvement syndical européen ?

La plus grande plus-value de l’accord, c’est son existence. Les accords entre partenaires sociaux européens peuvent contribuer à améliorer les conditions de travail et la protection des travailleurs sur les lieux de travail. Nous sommes en train de donner une contribution positive à nos organisations et aux entreprises.

S’il existe déjà dans des pays européens des législations et des accords collectifs sur le harcèlement et la violence au travail, la grande majorité des pays n’a presque rien au-delà de la loi générale. Cet accord obligera les partenaires sociaux nationaux à se mettre autour d’une table, à reconnaître l’existence de ce risque au sein des organisations et à définir ensemble des solutions en vue d’assurer la mise en œuvre de systèmes de prévention et de gestion de ce phénomène sur le lieu de travail. Pour nous, c’est toute l’approche qui est très importante. Il s’agit, en premier lieu, de la reconnaissance du problème et le fait que les partenaires sociaux s’engagent à mener des actions communes afin de le prévenir et de le gérer. En même temps, on donne des instruments à nos organisations qui peuvent servir pour appuyer leur dialogue social national et améliorer concrètement les conditions de travail.

La conclusion de l’accord a pris un peu plus de temps que le délai de 9 mois prévu par la Commission européenne. Quelles en sont les raisons ?

Il ne faut pas chercher de raison très objective à cela. C’était une négociation assez difficile car, comme on avait déjà pu le vérifier lors de l’accord sur le stress au travail, on touche à des questions qui sont directement liées à l’organisation du travail au sein des entreprises. Il était important de faire reconnaître que le harcèlement et la v