J’ai été cadre de santé, ce qu’on appelait autrefois les surveillantes, en psychiatrie adulte entre 2009 et septembre 2012. Je m’occupais à ce poste de la consultation de l’hôpital de jour. Je devais gérer une petite équipe par rapport à mes collègues, composée de six infirmiers, quatre aides-soignantes et trois secrétaires médicales.

Gérer le planning des équipes : une tâche quotidienne lourde et usante

Le quotidien des cadres de santé de l’assistance publique est occupé en grande partie par l’actualisation et la gestion des plannings. C’est une tâche qui prend énormément de temps, jusqu’à 80% de notre temps de travail quotidien.

Il y a en réalité deux types de planning à gérer : les plannings prévisionnels et les plannings quotidiens. Pour les plannings prévisionnels, il s’agit de prévoir les congés de chacun ou les demandes de remplacements en cas de maladie ou de congé maternité par exemple. Ce sont des plannings qui peuvent être trimestriels.

Ce qu’il y a de beaucoup plus difficile en revanche, c’est la gestion des plannings quotidiens. Lorsqu’une personne de l’équipe appelle à sept heures du matin pour dire qu’elle ne viendra pas la journée, ou à 20 heures pour dire qu’elle ne pourra pas assurer le service de nuit, il faut trouver une solution en urgence. Ces situations sont fréquentes. Elles sont toujours difficiles à résoudre et demandent beaucoup de temps et d’énergie. Et parfois, on ne parvient pas à trouver de solution…

Sur le papier, dans mon hôpital, il y a suffisamment d’effectifs pour faire tourner les services. Mais la réalité de terrain est tout autre car les personnels sont fatigués, débordés par des charges de travail souvent imprévisibles. Comme on fonctionne à flux tendu, dès qu’il y a un absent, c’est la désorganisation. Les cadres de