Les professionnels autonomes, qu'ils soient juridiquement salariés ou non salariés, ont le droit et le devoir de penser à la formation professionnelle. Celui qui met sa compétence directement sur le marché des services doit impérativement l'entretenir, sinon il trompe son client. Il est donc indispensable de suivre les évolutions du métier et du secteur.

Les cadres d'entreprise se forment d'abord en situation de travail, « sur le tas » dirait-on d'autres catégories, et ensuite par échanges entre pairs, et par suivi de conférences de haut niveau. Les échanges entre pairs manquent souvent aux « solos » solitaires, ils ne peuvent y participer que par leur présence dans des réseaux professionnels. Les conférences et séminaires sont prévus être payés sur le budget formation mais leur tarif est souvent dissuasif pour celui qui voit le chèque « sortir de sa poche ». Les professionnels autonomes ont donc moins bien accès à ces différents modes de formation que les cadres d'entreprise. Pourtant, le besoin de formation des solos est important, en matière de maintenance de la compétence professionnelle d'abord, d'ouverture à des domaines différents pour élargir le champ des possibles mais aussi, à certains moments, pour un repositionnement plus ou moins radical.

L'autoformation ne suffit pas

Les solos font beaucoup d'auto-formation en particulier par l'examen, la conceptualisation et la capitalisation de leur expérience concrète à la fin de chaque chantier. Mais cela ne suffit pas toujours.

L'échange d'expérience et la fréquentation de pédagogues professionnels peuvent être indispensables dans un certain nombre de cas. Cinq pour cent du temps travaillé pourrait être un objectif raisonnable, même si l'on sait que certaines spécialités auront besoin de beaucoup plus. Cela corres