Les indicateurs sont des outils répondant à trois objectifs : simplifier la complexité systémique en intégrant l’information pour décrire qualitativement et quantitativement les systèmes étudiés, afin de communiquer les informations nécessaires à la prise de décision.

Quels indicateurs ?

La communication autour des objectifs du développement durable requiert une sélection d’indicateurs intelligibles par tous et susceptibles d’emporter l’adhésion du plus grand nombre afin d’influer sur les comportements.

Le suivi des mesures gouvernementales en faveur du développement durable suppose d’édicter des normes techniques, sur la base des objectifs affichés et des connaissances scientifiques disponibles, puis d’élaborer des batteries d’indicateurs utilisables par les spécialistes pour des analyses approfondies. Le caractère multidimensionnel du développement durable conduit à déployer un éventail assez large d’indicateurs pour pouvoir prétendre à la pertinence.

On doit aussi faire face à la multiplication et à la diversité des référentiels promulgués par les différents observatoires de la durabilité qu’il s’agisse d’offices régionaux, d’instituts gouvernementaux ou bien de programmes internationaux. Depuis les 45 indicateurs présentés en 2003 par l’Institut français de l’environnement, en passant par les 155 indicateurs proposés en 2005 par l’Union européenne (UE), jusqu’aux 900 indicateurs de la Banque mondiale sur le développement en 2007, ces référentiels ont atteint un niveau de complexité qui rend ardue toute tentative de synthèse.

Il faut donc disposer de cadres conceptuels afin de pouvoir gérer cette complexité en l’organisant de telle sorte que les indicateurs sélectionnés puissent être facilement mis en relation avec les objectifs des politi