Les progiciels de gestion intégrée (PGI) plus connus sous leur sigle anglais ERP (Entreprise Ressource Planning) ou sous la marque du principal d'entre eux, SAP, sont des logiciels paramétrables, modulaires, intégrés, en temps réel. Pour faire vite, il s'agit de systèmes informatiques articulés qui prennent en compte et transmettent toute information entrée (une prise de commande par exemple) pour une mise à jour immédiate des différents fichiers concernés.

Le plus gros éditeur d'ERP, SAP, est d'origine allemande mais complètement internationalisé. Quatre autres éditeurs importants sont BaaN, d'origine néerlandaise et passé sous contrôle américain, J.D. Edwards, Oracle Applications et Peoplesoft. Les éditeurs ne travaillent pas seuls mais avec des sociétés de services informatiques et des consultants en organisation.

Après avoir conquis les grands groupes industriels, les ERP s'attaquent à de nouveaux marchés : les grosses PME (quelques centaines de personnes) et les administrations au sens large (hôpitaux, collectivités locales mais aussi Fonction Publique d'Etat). C'est dire que de plus en plus de personnes sont concernées.

Car l'introduction des ERP change l'organisation des entreprises et par conséquent le travail et souvent l'emploi.

Les cadres et les syndicalistes sont concernés au premier chef

Ces instruments ont des répercussions importantes sur l'organisation du travail et la productivité. Institutions représentatives du personnel (en particulier comité d'entreprise) et organisations syndicales doivent se saisir de la question, pour influencer la mise en place de ces instruments et négocier les changements du travail. Nous n'aurons ni attitude incantatoire ni résignation : les ERP, comme tout outil, peuvent être utilisés de diffé