Quelques évolutions depuis 1968 qui ont concerné tous les cadres

La plupart des fonctions de cadre existant en 1968 sont encore présentes en 1998, mais la définition et les conditions d’exercice de certaines, qui ont pourtant gardé le même nom, ont parfois totalement changé.

Evolution dans l’utilisation personnelle des technologies Le développement des techniques de traitement de l’information a changé la vie de tous les salariés, et particulièrement celles des cadres. En 1968, le cadre faisait utiliser les technologies par d’autres : ses subordonnés au bureau... ou sa femme à la maison1. Trente ans plus tard, la plupart des cadres sont à la fois devenus utilisateurs personnels de technologies (téléphone, micro-ordinateur, photocopieur, fax, etc.) comme tout le monde, mais aussi déménageurs permanents d’outils « portables ». Avec la tertiairisation et la généralisation des micro-ordinateurs les spécificités du poste de travail du cadre (costumes, bureau, téléphone, etc.) ont disparu : chacun est assis devant un clavier relié par réseau au reste des collègues et du monde.

Importance croissante de la rentabilité financière à court terme. En 1968, les problèmes de rentabilité existaient évidemment mais étaient moins importants qu’aujourd’hui car la concurrence était plus rare : apparus en 1960, les concepts de « contrôle de gestion », de « rentabilité des investissements », de « recherche opérationnelle pour optimiser les placements financiers » ne se développèrent dans les entreprises que dans les années 1970. La priorité était donnée à la rentabilité à long terme, et les groupes industriels étaient plus puissants que les groupes financiers. Le développement du marché boursier et son exigence de rentabilité à court terme boulevers