La Province planifie son immigration, quantitativement (trente mille par an pour les trois prochaines années) et qualitativement, grâce à un complexe système de points dans lequel entrent en compte (entre autres) la formation (on veut des gens qualifiés), le nombre d’enfants (il s’agit de rajeunir la population et de maintenir le poids démographique du Québec dans le Canada alors même que sa natalité, autrefois une des plus fortes du monde, est devenue l’une des plus faibles) et la connaissance du français (les autorités veulent maintenir cette langue en Amérique du Nord). Il est aussi prévu d’« utiliser les immigrants comme investisseurs potentiels » .

Le Québec mène en matière d’immigration une politique volontariste : un dépliant du Ministère des Relations avec les citoyens et de l’Immigration le résume fort bien : «Pour consolider son développement économique et accroître le rayonnement et la compétitivité des entreprises québécoises au plan international, le Québec facilite et encourage l’accueil de travailleurs étrangers spécialisés qui veulent s’établir sur son territoire, en particulier les travailleurs dits stratégiques. Grâce à leurs connaissances technologiques dans des secteurs de pointe, les travailleurs stratégiques, qu’ils soient cadres, chercheurs, spécialistes ou entrepreneurs, entraînent dans l’environnement des entreprises qui les embauchent tout un ensemble d’activités économiques dérivées. Ils représentent donc, dans une société moderne comme le Québec, l’un des principaux moteurs de la création de nouveaux emplois».

Des candidats qui s’intégreront

Pour choisir ses immigrants, le Québec procède à une « sélection active à l’étranger », il recherche des immigrants qui puissent s’intégrer facilement. Les compétences professionnelles du candidat doivent