On peut définir l’entreprise marchande comme un ensemble humain organisé et finalisé en situation de concurrence sur les marchés. L’objectif de cet ensemble est de proposer à sa clientèle une offre toujours compétitive, sous peine de perdre cette clientèle au profit des concurrents. Cela implique de la part du management de mettre au point une organisation ayant à la fois une cohérence interne, un caractère adapté à l’environnement et une aptitude à changer. Cela implique d’obtenir des ressources de la part de parties prenantes.

La concurrence se joue également en ce qui concerne l’obtention de ces ressources, qu’elles soient matérielles, humaines ou financières. L’entreprise doit partager le produit de ses ventes afin de le distribuer, de façon là aussi compétitive, à l’ensemble des apporteurs de ressources. Il convient de rétribuer chacun, qu’il soit fournisseur, salarié ou actionnaire, à la mesure de sa contribution respective. Le risque, là encore, est de perdre ces contributions au profit de concurrents qui offriront une rétribution plus adéquate. Ceux qui apportent des ressources cherchent en effet à maintenir un juste équilibre entre leurs contributions et leurs rétributions, si ce n’est à chaque instant, au moins sur le long terme. Les rétributions reçues ne sont pas seulement matérielles. Elles peuvent être aussi d’ordre socio-émotionnel et concerner par exemple la manière dont on se sent respecté par l’autre partie.

La relation d’échange peut prendre deux formes générales : soit c’est une relation à dominante économique, soit c’est une relation à dominante sociale. Dans le premier cas les apports des deux parties sont bien identifiés : un travail clairement défini contre un salaire. Dans le second cas on dit que l’accord a, en plus de cette dimension économique, une dimension de « contrat psychologique » où le salarié attend de l’entreprise qu’elle lui apporte d