Les collectivités locales, c’est environ 1,8 million de salariés, plus de 55 000 employeurs d’un à plusieurs milliers d’agents, pour la plupart fonctionnaires. Les enjeux de formation, de mobilité et d’employabilité sont ainsi d’une grande diversité : taille des collectivités, contextes locaux fortement colorés par le politique, hétérogénéité des métiers exercés… On compte moins de 9 % d’agents ou contractuels en catégorie A. Mais si le taux d’encadrement est relativement faible dans une fonction publique dite de « main-d’œuvre », cela représente plus de 150 000 personnes. Parmi ces cadres, les dirigeants sont à l’interface entre les élus porteurs de choix politiques et les équipes chargées de mettre en œuvre le service public de proximité. Une mission difficile ! Le statut public limite le pouvoir des employeurs sur les contrats de travail des salariés, ce qui se traduit par la différence entre le grade et l’emploi. L’employeur a le pouvoir d’attribuer tel ou tel emploi ou poste à un salarié, mais pas de le licencier. Cette sécurité de l’emploi qui garantit, au moins en partie, les principes de la fonction publique territoriale (FPT) a des incidences en matière de gestion des emplois et des compétences : le maintien, l’évolution des compétences tout au long de la carrière, l’accompagnement des reconversions en cas de changement d’emploi, l’anticipation de l’usure professionnelle…

L’accélération des problématiques d’emploi, de compétences et de parcours professionnels

Les collectivités locales connaissent ainsi les mêmes enjeux d’emplois et de compétences que toutes les organisations : difficultés de recrutement sur certains métiers, impact des technologies et du numérique, nécessité d’élever les niveaux de qualification professionnelle pour certains métiers et ce