Le Mooc articule deux perspectives sur l’innovation : celle du management de la conception innovante (comment se fabrique l’innovation de rupture au travers des rationalités et des dispositifs de gestion) et celle de l’analyse historique qui étudie les processus et les contextes d’émergence de l’innovation. L’histoire donne le recul et l’épaisseur nécessaires à la compréhension fine des processus d’innovation là où le management fournit des cadres d’action. Cette double perspective repose sur une idée : rien n’est donné en innovation, tout est construit… et même co-construit entre le technique et le social. C’est bien la « fabrique » de l’innovation qui est au cœur du Mooc : il revisite les processus de construction de l’innovation à travers le prisme des objets techniques parce qu’ils sont à la fois le résultat et une mémoire de ces processus.

Cette formation place au centre de sa pédagogie des objets techniques marquant de l’histoire contemporaine. Ces objets portent la trace des processus de création et de conception ; ils sont des marqueurs de transformations aussi bien techniques, économiques que sociales.

Deux types d’objets sont mobilisés. Les objets patrimoniaux c’est-à-dire des objets qui n’existent plus que sous forme de collection patrimoniale, comme la machine à vapeur de la première révolution industrielle, et les objets « lignée ». Concernant les premiers, les raisonnements de conception et les processus d’innovation, replacés dans leur contexte historique, ont une portée générale qui dépasse ce strict contexte. Ils deviennent dès lors des supports pédagogiques très contemporains, y compris pour des managers actuels de l’innovation. Les objets « lignée » sont ceux qui existent encore dans notre système socio-technique actuel, parfois sous des formes différentes, et dont nous avons en partie perdu la mémoire orig