Depuis une décennie, le Cereq analyse le devenir professionnel des jeunes sortis du système éducatif une année donnée, grâce à son dispositif d’observation sans équivalent, les enquêtes « Génération ». Les jeunes sont interrogés trois années après leur entrée sur le marché du travail pour étudier les trajectoires d’insertion.

Alors que les premiers pas sur le marché du travail se font souvent dans le cadre d’emplois précaires pas toujours en accord avec le niveau de formation suivi, l’étude du premier emploi conduirait à une vision exagérément pessimiste.

En attendant les résultats de l’enquête « Génération 2007 », collectée cette année, l’enquête « Génération 2004 » est la dernière en date disponible. Elle concerne les jeunes sortis de formation initiale en 2004 et suit leur parcours de cette date jusqu’au printemps 2007.

Plus de 30 000 jeunes sortants de l’enseignement supérieur ont été suivis à cette occasion, représentatif des situations des 380 000 jeunes sortis du supérieur cette année là. Ils sont entrés sur le marché du travail dans un contexte économique plus difficile que les jeunes sortis de formation en 1998. Au bout de trois ans ils sont moins souvent en emploi et plus souvent au chômage. Ceux qui ont un emploi sont plus souvent en emploi à durée déterminée, avec des rémunérations inférieures (en euros constants), surtout pour les jeunes diplômés des niveaux les plus élevés de l’enseignement supérieur.

Les atouts du niveau Bac+5

Premier constat, permis par la comparaison des résultats des enquêtes successives réalisées par le Céreq : même lorsque les jeunes diplômés sortent du système éducatif dans un contexte économique difficile, le diplôme permet d’atténuer les effets de conjoncture en réduisant l