Fondée en 1921 sous le nom de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada, déconfessionnalisée et renommée en 1960, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) s’est principalement développée au Québec. Le taux de syndicalisation global du Québec est le deuxième plus élevé de l’ensemble des provinces canadiennes (supérieur à 40 % de la main-d’œuvre) et la CSN forme la deuxième grande centrale syndicale québécoise en importance.

Aujourd’hui, la CSN représente au-delà de 250 000 membres provenant de plus de 2 500 établissements. Ils sont regroupés au sein de treize conseils régionaux et de neuf fédérations professionnelles. Au niveau international, elle est affiliée à la Confédération internationale des syndicats libres (CISL).

La CSN considère que les conditions de vie au travail, l’épargne collective et l’emploi dépassent les intérêts collectifs et rejoignent des enjeux de société, relevant de l’intérêt général. Dans cette optique, les syndicats affiliés à la CSN ont initié ou participé à la mise sur pied d’organismes favorisant la prise en charge des collectivités par elles-mêmes. La CSN consacre également beaucoup d’efforts aux questions relatives à l’organisation du travail, en particulier en soutenant les initiatives d’autocontrôle des entreprises par les travailleurs. Dans la suite de ce texte, nous abordons la mission et le champ d’activité de quelques-uns de ces outils collectifs.

La problématique de l’épargne

Depuis de nombreuses années, la question de l’épargne et de son utilisation a fait l’objet d’interventions de la part de la CSN. Au début des années 1960, elle a appuyé la création de la Caisse de dépôt et placement du Québec, dont elle siège sur le conseil d’administration, et participé à la création de près d’une centaine de caisses d’économie e