Le thème de la gestion, du développement des compétences a déjà suscité de nombreux ouvrages. Un de plus, pourrait-on dire !

Celui-ci a le mérite de bien fixer la terminologie, en différenciant clairement les concepts d’aptitudes, de connaissances, de traits de personnalité et de compétences.

Les compétences sont des répertoires de comportements, observables dans la réalité quotidienne de travail, mettant en œuvre de façon intégrée des aptitudes, des traits de personnalité, des savoirs et savoir-faire rendant les personnes plus efficaces.

« Elles constituent donc un trait d’union entre caractéristiques individuelles et qualités requises pour mener à bien des missions professionnelles précises ».

Elles n’ont pas un caractère statique mais dynamique ; elles supposent un développement permanent en cours de vie active, dans les pratiques professionnelles elles sont le résultat de pratiques maîtrisées. Seules les expériences de terrain permettent de construire des compétences dès lors qu’elles comportent difficultés, défis, responsabilités, qu’elles permettent d’apprendre à apprendre. Encore faut-il qu’existent les opportunités, ce qui nous renvoie à la responsabilité des cadres hiérarchiques.

L’auteur met beaucoup l’accent sur les compétences individuelles et aborde succinctement, en conclusion, un sujet capital : « des compétences individuelles aux compétences organisationnelles ».

Si les compétences représentent un atout capital pour l’individu, il en va de même pour l’organisation. Les cadres dirigeants consacrent beaucoup d’efforts aux problèmes posés par la répartition des ressources financières mais il n’existe pas de processus comparable pour affecter les qualités individuelles qui constituent les compétences-clés de l’organisation. Les stratégies organisationnelles seront d’autant plus efficaces qu’elles pourront bien combiner trois aspects-clés : les compétences individuelles, le savoir technique de l’organisation et la culture managériale.

Ce sont surtout la complémentarité des compétences, la diversité et la flexibilité qui stimulent l’innovation et permettent d’adapter la gestion des ressources humaines aux stratégies organisationnelles qui créent la performance collective et constituent un levier essentiel de la compétitivité des entreprises.

On peut regretter que ce sujet ne soit exposé qu’en fin d’ouvrage, de quoi rester sur sa faim !