Qu’est-ce que le Conseil mondial Danone, et en quoi est-il différent des autres comités de groupe européens ?

Le groupe Danone (ex B.S.N.), d’origine française, a procédé à des acquisitions non seulement en Europe mais dans le monde entier, en particulier en Asie et jusqu'en Nouvelle-Zélande. Cette implantation internationale et un réel souci de relations industrielles saines l’ont conduit à mettre en place avec l’UITA un comité mondial qui fonctionne effectivement depuis 1984. Ce comité d’une quarantaine de membres n’est pas composé d’élus des Comités d’entreprise mais de salariés du groupe Danone désignés par leur organisation syndicale (syndicat ou fédération). En 1996, à la suite de la directive européenne sur les comités de groupe, on a retouché certaines formulations et intégré la CGT française qui, n’existant pas à l’international, était jusqu’à présent hors du coup, ainsi que la CGC et la CFTC. Mais la composition n’est pas basée sur les résultats électoraux, ce qui permet que toutes les organisations syndicales soient représentées.

Comment procédez-vous concrètement ?

Tous les ans, nous avons une réunion du Comité mondial sur plusieurs jours. Une demi-journée est consacrée à la préparation entre syndicats, puis nous avons une journée de réunion pleinière, avec présentation de la stratégie du Groupe puis négociation de relations contractuelles. Cette présentation de la stratégie est faite à tour de rôle par le numéro un syndical ou par la direction, et l’autre partie réagit à cette présentation. Les relations contractuelles peuvent porter sur un avis commun, ou des accords. Enfin les syndicats se retrouvent le troisième jour pour procéder à l’évaluation des différents points et mettre au point un programme d’application. Le tout se passe à Genève, au siège de l’UITA, et fonctionne en traduction simultanée (français, russe, polonai