Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) malmènent le lien de subordination qui est le fondement du contrat de travail. Dans la société fordiste, l’employeur définit le lieu (l’entreprise), le temps (les horaires de travail), l’action (la fabrication du produit) et le collectif de travail (les salariés). Le salarié, en échange de sa non implication dans l’organisation du travail bénéficie de la protection sociale. Les syndicats négocient les garanties collectives.

Un collectif de salariés à statut unique avec des horaires réguliers qui fabrique une production standardisée, c’est un système qui devient minoritaire et qui est battu en brèche par l’arrivée des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Aujourd’hui un travailleur peut cumuler un ou plusieurs contrats de salariés et un statut de travailleur indépendant avec le même donneur d’ordre.

Des collectifs non homogènes

L’un de ces collectifs de travail peut être constitué de salariés en contrat à durée indéterminée, de salariés en contrat à durée déterminée, de salariés embauchés par des filiales avec une autre convention collective et d’un ou plusieurs travailleurs indépendants. Celui-ci travaille seul ou en collectif, tantôt dans l’entreprise, tantôt dans les transports, tantôt dans sa maison ou sur son lieu de vacances.

Non seulement elles cassent l'unité du temps de travail et font travailler les gens en réseaux avec plusieurs collectifs mais encore les NTIC vendent de l’immatériel jusqu’à créer le paradoxe de la valeur ajoutée dans la marque et non dans le produit, de la plus-value dans la qualité et la rapidité du service et non dans l’objet acheté.

La trilogie unité de temps, unité d’action, unité de lieu sur laquelle repose le lien de subordination n’est plus un élé