Le Pacte italien pour l’emploi prévoit une flexibilisation du marché du travail et des aides aux entreprises dans les secteurs sinistrés. Ces recettes, déjà utilisées ailleurs, sont-elles à même de résoudre le problème du chômage en Italie?

Cet accord pour l’emploi est très complexe, son inspiration générale est celle du Livre blanc de Jacques Delors. Nous entendons passer d’une politique passive d’assistance à une politique active. Il ne s’agit pas seulement d’une politique de l’emploi mais de l’orientation de la politique économique dans son ensemble pour augmenter la richesse en emplois de la croissance.

Plus que de flexibilité, il faut parler de valorisation des ressources humaines.

Nous avons mis en place une politique structurelle des ressources humaines. La formation et la recherche forment la base future de l’emploi. Il n’est pas possible de se battre sur le coût du travail brut avec les pays d’Asie, au contraire, la compétitivité italienne se fera par la qualité des ressources humaines. Nous devons en Italie augmenter les investissements de recherche et aussi faire en sorte qu’ils soient plus axés sur les vraies exigences de l’économie : la recherche appliquée, qui aujourd’hui connaît certaines difficultés, doit être plus utilisable directement par les entreprises. Dans le domaine de la formation, nous devons réorienter le système de base. Nous n’avons pas encore dix ans d’école de base obligatoires. Tout en reculant l’âge de fin de la scolarité obligatoire, nous essayons d’améliorer les connections entre l’école, la formation professionnelle et le monde du travail. Traditionnellement, l’école était quelque chose en soit, le travail autre chose. Nous avons pris des idées dans le Livre vert d’Edith Cresson, en particulier celle des liens à nouer entre l’école et la formation professionnelle. Nous pouvons aller jusqu’au « système dua