• L’aspiration à vivre pleinement leur vie professionnelle, personnelle, sociale et familiale

Massivement écartées de l’enseignement supérieur jusqu’aux années 60, les femmes avaient appris à se contenter des satisfactions éventuelles que leur apportait leur vie familiale et à profiter par procuration de la réussite professionnelle, comme de l’ascension sociale de leur mari ; le célibat prolongé étant représenté comme une exclusion sociale.

Dans notre pays, les mutations socio-politiques et la généralisation de la mixité scolaire au milieu des années 60 ont fait sauter la plupart des verrous qui empêchaient les filles de faire les mêmes études que les garçons, leur permettant ainsi d’accéder progressivement à des postes de responsabilité.

C’est à ce moment-là que les femmes, dans leur majorité, ont pris conscience qu’elles ne pouvaient se satisfaire d’une carrière aussi brillante soit-elle – au détriment de leur vie familiale et personnelle. Satisfaire ses ambitions professionnelles, oui, mais sans y sacrifier sa vie familiale, ni son épanouissement social. Utopique ? Les femmes sont bien placées pour savoir que les utopies d’hier sont les réalités d’aujourd’hui. Elles savent aussi que seule une démarche pragmatique leur permettra de faire face au triple défi qu’elles se sont lancé, d’où leur conviction que l’existence d’une égalité professionnelle véritablement digne de ce nom passe par la mise en place de dispositifs permettant aux femmes d’échapper aux contraintes de la « double journée » et de trouver le temps de s’épanouir dans les activités culturelles ou un engagement citoyen.

• Des responsabilités familiales importantes et non partagées entre hommes et femmes

Car aujourd’hui encore, dans 80% des cas, l’organisation de la vie fami