Est-ce un lieu commun que de dire que depuis le milieu des années 1970, nous sommes engagés dans une énorme mutation ? Cette mutation n’épargne aucune situation acquise, pas plus celle des ingénieurs et cadres que celle du syndicalisme. Ce constat, vous l’avez fait dans votre rapport de congrès, durant ces trois jours et dans deux tables rondes autour de la difficile entrée dans l’emploi des jeunes diplômés et de la gestion du parcours professionnel du cadre.

Le droit au travail

La question centrale est celle de l’emploi. Notre priorité est de faire entrer dans les faits le droit au travail inscrit dans le préambule de notre constitution. Notre démarche syndicale inscrit l’emploi et la protection sociale, au cœur du « parti pris de la solidarité », comme l’a affirmé le congrès confédéral de Montpellier en 1995. Pourquoi ce choix ?

Parce que le travail reste le pivot du lien social et de la dignité de chacun.

Parce que le chômage est intolérable dans une société qui connaît le développement continu de sa richesse.

Parce que notre responsabilité de syndicaliste est de faire avancer des solutions collectives qui, dès aujourd’hui, créent du travail pour ceux qui en sont privés, jeunes ou moins jeunes.

Actualité oblige, permettez-moi donc de revenir sur les enjeux de la récente Conférence du 10 octobre dernier et les décisions qu’y a annoncé le premier ministre au nom du gouvernement pour le secteur privé.

Au sortir de la conférence nationale sur l’emploi, je n’ai pas caché la satisfaction de la CFDT : la politique retenue traduisait une conception de la réduction de la durée du travail apte à en faire un levier pour créer de l’emploi.

Qu’avions-nous dit ?