Je suis cadre de proximité dans la fonction publique d’Etat et je dirige aujourd’hui à ce titre un service de 32 personnes : le « pôle des politiques territoriales, sociales et de la jeunesse », dans une direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSC). Ce pôle est chargé de mettre en œuvre au niveau régional les politiques interministérielles de jeunesse, d’éducation populaire et de vie associative, les politiques de promotion de l’égalité des chances, les actions sociales de la politique de la ville, la protection et l’insertion des personnes vulnérables.

Cette DRJSC est un service déconcentré de l’Etat. Il a été mis en place en 2010 et est issu des restructurations liées à la RGPP.

Des différences culturelles et statutaires considérables à l’intérieur des équipes

Dans mon pôle, les employés proviennent de trois origines professionnelles différentes, avec des histoires et des pratiques professionnelles très diverses. Certaines personnes viennent de l’ex DRASS (Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales), d’autres de l’ex DRJS (Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports), d’autres encore de l’ex Direction Régionale de l’Acsé (établissement public de l’Etat).

Dans ce pôle, les activités et les missions sont nombreuses et hétérogènes, ainsi que les métiers. Compte tenu de la réduction des effectifs, les agents de l’une ou de l’autre origine professionnelle sont amenés à réaliser des activités qu’ils ne réalisaient pas auparavant et ceci sans formation particulière. Moi-même et mon adjointe devons, nous aussi, nous qualifier dans des domaines inconnus jusqu’ici pour nous sans qu’aucune formation ne nous ait été proposée.

Du fait de ces origines professionnelles multiples, les agents n’ont pas tous le même statut. Et la