En France, aucune femme n'est PDG parmi les entreprises du CAC 40. Parmi les administrateurs des entreprises de ce panel, seuls 3,2 % sont des femmes et une seule entreprise a plus d'une femme dans son conseil. « De plus », signale Béatrice Bertin-Mourot, « alors que dans ce panel on trouve des administrateurs particulièrement influents qui cumulent des mandats dans plusieurs conseils (73 personnes, soit 20 % des administrateurs détiennent ensemble 40 % des mandats), on ne trouve aucune femme pluri-administrative »1.

De plus, parmi les « numéro un » des deux cents plus grandes entreprises françaises, l'Observatoire des dirigeants du CNRS a trouvé en quinze ans deux femmes en tout et pour tout : Yvette Chassagne à l'UAP en 1989 et Anne Lauvergeon à la COGEMA en 1999. Les études similaires menées dans les années quatre-vingt-dix en Grande-Bretagne et en Allemagne ne font apparaître aucune femme.

Des études portant sur un objet plus large ont été menées en Amérique du Nord.

Les trois quarts des mille premières sociétés étatsuniennes comptent au moins une femme à leur conseil d'administration (84 % pour les cinq cents plus importantes, 62 % pour les cinq cents suivantes) et parmi elles respectivement 39 et 20 % en comptent plusieurs.

L'analyse faite par Catalyst, une association américaine de recherche et de conseil pour la promotion des femmes en entreprise2, montre que les femmes sont de plus en plus présentes dans les conseils : de 1994 à 1999, sur les cinq cents premières entreprises des Etats-Unis, le pourcentage d'entreprises n'ayant aucune femme dans son conseil a diminué, de 25 à 16 %, la part de celles qui en ont une est restée stable, de