Le panel Oscar représente un échantillon homogène de 1101 cadres employés à temps plein, sans interruption de carrière au cours des cinq années précédentes.

En 2004, près d’un cadre sur 2 (44% précisément) a perdu du pouvoir d’achat, soit le même pourcentage qu’en 2003.

Le pouvoir d’achat des salaires individuels nets des cadres, y compris primes, promotions et avancements, a progressé de 1,5%. Si ce chiffre est identique à celui de 2003, il est en baisse constante depuis 5 ans : 1,57% en 2002, 2,56% en 2001 et 4,6% en 2000.

En 2004, près d’un cadre sur cinq a été exclu de toute forme d’augmentation, comme en 2003. L’absence de négociation sérieuse avec les organisations syndicales sur la totalité des rémunérations des cadres génère de l’exclusion.

Cette très faible évolution du pouvoir d’achat s’explique notamment par :

  • une nouvelle dégradation de l’emploi des cadres. En 2004, le chômage des cadres a encore progressé de 7,9% pour atteindre 166 299 demandeurs d’emploi indemnisés en fin d’année
  • une croissance du PIB faible en emplois, pendant laquelle entreprises et administrations ont réalisé des gains de productivité
  • la faiblesse des politiques de recherche et développement
  • la chute des augmentations collectives seules qui perdent 7,7 points par rapport à 2003

L’intensification de l’individualisation des rémunérations fait apparaître de nombreux défauts : absence de lisibilité, complexité, démotivation, exclusion.

Conformément à ce que nous avions annoncé l’année dernière, 2004 n’a enregistré aucune amélioration par rapport à l’année précédente, en matière de rémunération. L’accumulation des exercices à faible pr