J’ai occupé des fonctions d’ingénieur qualité à l’hôpital durant sept ans, à une époque où émergeaient les démarches qualité dans les hôpitaux sous l’impulsion de la certification des établissements de santé. Du fait de la professionnalisation des postes de qualiticiens, j’ai pu accumuler des expériences variées, aussi bien dans des hôpitaux généraux que psychiatriques, toujours publics. Mes fonctions d’encadrement supérieur m’ont amenée à toujours occuper des postes d’adjointe d’un cadre de direction.

Cette position d’observatrice privilégiée du métier de directeur d’hôpital m’a donné l’envie de passer du rôle d’assistant et de conseiller à celui de décideur. J’étais contractuelle et je me préoccupais d’intégrer la Fonction publique hospitalière (FPH). Quand la direction de mon établissement a accepté de m’accompagner dans un projet de promotion professionnelle, je n’ai pas hésité à saisir l’opportunité.

L’hôpital m’a financé une formation afin de présenter le concours d’entrée au cycle de préparation au concours interne des corps de direction de la FPH. J’ai ainsi pu acquérir les bases méthodologiques des épreuves du concours que je n’avais jamais eu l’occasion de pratiquer lors de mes études à caractère majoritairement scientifique. Cette remise à niveau m’a permis d’intégrer sans difficulté le cycle préparatoire à l’Ecole des hautes études en santé publique, me donnant la possibilité, dans le cadre d’un congé de formation professionnelle, de préparer à temps plein les concours de direction de la FPH. Cette formation était le seul moyen d’atteindre le niveau attendu : n’ayant aucun bagage universitaire adapté aux concours de la haute fonction publique, il m’a fallu combler de nombreuses lacunes. Grâce à cette formule intensive, j’ai réussi le concours de directeur d’hôpital et intégré un nouveau cycle de formation qui réunit lui l’ensemble des lauréats aux concours externe et interne