Une carrière « classique » de haut fonctionnaire se compose de deux parties bien distinctes, la première de 25 à 40/45 ans, la seconde de 40/45 ans jusqu’à la retraite. Le moment charnière se situe lors de l’accès aux emplois de direction et équivalents en administration centrale ou en service déconcentré ; cette phase, cruciale en matière de relance de la carrière, pose des interrogations quant à la transparence, les critères de choix, l’équité, etc.. L’atelier considère que la différenciation entre emplois de management et emplois d’expertise doit être clairement établie, car tous les cadres n’ont pas vocation à encadrer des équipes de plus en plus nombreuses, certains préférant s’orienter vers des emplois d’experts et non de managers. De même, l’accès aux emplois dits « de débouchés et de fin de carrière » (accès aux inspections générales, etc.) doit être intégré dans des perspectives claires et définies.

La question d’un statut des hauts fonctionnaires distinct de celui des autres fonctionnaires n’est pas pour l’instant d’actualité en France. Dans les autres pays européens, elle se pose de façon très variée : en Allemagne, seuls les hauts fonctionnaires bénéficient d’une garantie juridique étendue, proche du statut général français, en contrepartie de quoi ils ne jouissent pas du droit de grève. En Angleterre et en Italie, le recrutement des cadres dirigeants de l’Administration, notamment des agences publiques, se fait maintenant par recours au marché du travail. Ces dirigeants ne bénéficient pas d’un statut protecteur mais ils sont payés en fonction de leurs résultats.

Trois constats : ambiguïté, politisation et blocages

Ambiguïté, politisation et blocages caractérisent les situations actuelles de gestion des parcours professionnels et des c