L’ initiative de la rédaction des rapports environnement a débuté, durant les années quatre-vingt-dix, dans des industries relativement polluantes (secteurs de la chimie et de la pétrochimie). Le rapport environnement, qui est né comme instrument de communication de groupe, met en exergue l’engagement environnemen- tal de l’entreprise et se concrétise le plus souvent en une simple déclaration de principe, rarement traduite en objectifs spécifiques et vérifiables dans le temps.

Actuellement, cette démarche se généralise à d’autres secteurs d’activité engendrant moins d’impacts sur l’environnement (grande distribution, tourisme, etc.) et on assiste à l’échelle internationale à un accroissement important du nombre de rapports environnement rédigés par divers organismes1.

Avec l’intérêt croissant témoigné pour ce sujet par les différentes parties prenantes (riverains, ONG, autorités publiques, médias, etc.) et du fait d’une pression législative plus forte2, s’est créée une demande d’informations plus précises, ponctuelles, comprenant des données objectives et vérifiables. S’inscrivant dans cette tendance, depuis 1993, les entreprises qui désirent être enregistrées selon le règlement EMAS* doivent rédiger une déclaration environnementale annuelle validée, disponible pour le public3.

Conjointement au rapport de groupe, une nouvelle forme de communication «locale» se développe, prenant en compte le contexte économique, environnemental et social dans lequel l’entreprise fonctionne. Les informations qualitatives et quantitatives recueillies pour chaque site sont prises en compte dans le rapport de groupe sous forme d’indicateurs des performances environnementales de l’entreprise. La comunication change, elle n’est plus seulement faite de déclara