« Cette table ronde a pour but d’interroger le rôle et la place des structures syndicales au sein de la CFDT, et en particulier les modes d’organisation de hauts fonctionnaires. Si leurs approches sont variées et leurs réalisations diverses, les questions qui les sous-tendent restent les mêmes : comment s’organiser pour prendre en compte le plus grand nombre et la diversité des identités professionnelles ? Comment faire coexister l’appartenance syndicale et les hautes responsabilités ? Comment défendre et soutenir les membres individuellement ? Cinq expériences et réflexions nous amèneront à en débattre ».

La syndicalisation du Contrôle d’Etat

« Pour comprendre et apprécier les conditions dans lesquelles s’est effectuée la création d’une section syndicale CFDT, il nous faut tout d’abord établir une monographie du Contrôle d’Etat. Rattaché au ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, le Contrôle d’Etat se divise en deux blocs, dont le premier bénéficie désormais d’un meilleur recrutement et d’un rajeunissement : considéré auparavant comme un corps de débouchés, il est aujourd’hui envisagé comme corps de deuxième carrière. Il compte à titre d’exemple sept anciens de l’école polytechnique et 56 énarques. D’autre part, une cinquantaine de collaborateurs (administrateurs, contrôleurs financiers, trésoriers, attachés…) accompagnent le contrôle économique et financier des secteurs publics tels que EDF, France Télécom, la télévision publique, la Sécurité sociale, les ports autonomes, les autoroutes…, champs d’investigation très large qui comprend 600 organismes. S’ils exercent un travail différent du contrôle financier, les agents sont en oscillation constante entre l’Etat et les dirigeants de l’ensemble des organismes. Ils sont les conseillers