Quelle est la vocation du Cnam ?

Yannick Lefeuvre En France, l’enseignement supérieur se concentre sur une tranche d’âge allant de 20 Ã  30 ans. Reprendre ses études après, c’est-à-dire quand on est au travail, n’est pas dans la tradition de notre système éducatif. Si les universités et les écoles ont développé de nombreuses offres en formation professionnelle, les moyens publics sont sans commune mesure avec ceux accordés à la formation initiale dont on attend tout en matière d’égalité des chances. La réforme de la formation professionnelle en cours confirme ce penchant de concentrer les efforts et les acteurs vers l’aide à l’insertion professionnelle des personnes les plus défavorisées et notamment les jeunes. Dans ce contact, le Cnam joue sur un registre particulier. Il a pour vocation de former des actifs et de les hisser à des niveaux de bac+2 à bac+5. Chaque élève rejoint le Cnam avec une motivation qui lui est propre, mais qui relève d’abord d’un besoin d’éducation au professionnel : sécuriser son parcours, évoluer dans son poste ou son entreprise, accélérer sa recherche d’emploi, changer de vie professionnelle, être plus à l’aise dans son travail…

Nous sommes ainsi un acteur de l’insertion de publics variés tout en maintenant l’enjeu de la qualification de haut niveau et ce jusqu’au diplôme d’ingénieur. Pour cela, et c’est une forte particularité du Cnam, nous tenons compte de l’expérience des actifs. Sans bac mais avec cinq ans d’expérience, on peut entrer en formation au Cnam. Nous proposons un continuum d’évaluation et de validation des acquis. Notre public est ainsi diversifié car plus de la moitié des élèves a un diplôme de niveau licence. Nous nous adressons aux actifs (salariés, demandeurs d’emploi, intérimaires, professions libérales, artisans, commerçants…) ou étudiants à la recherche d’une formation complémentaire.

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