L’année dernière, j’ai dû chercher du travail, et je suis passée de façon assez classique par un cabinet de recrutement.

J’y ai été reçue plusieurs fois, par plusieurs personnes qui s’occupent des profils de métiers de la communication. Lors de la présentation, il faut expliquer ses savoirs-faire, ses aspirations, ses acquis, ses atouts professionnels, les points forts et faibles de sa personnalité. C’était au début du printemps 2010, période marquée par un début d’embellie après des années de plomb. Après ces échanges, lors du debriefing, je me suis entendue dire que j’avais un très bon profil, recherché. Mais dans le même temps, que comme actuellement les postes sont très rares, il fallait que je sache que les hommes seraient systématiquement privilégiés face à une candidature féminine.

La raison avancée était très simple : il s’agit pour les employeurs de prendre le moins de risques possibles. Et cet argument, on l’entend même quand on a 37 ans, et qu’on a deux enfants déjà grands, de onze et neuf ans.

C’est difficile à entendre quand on est une femme organisée, habituée à un rythme de travail lourd. C’est encore plus difficile quand on est une femme qui élève seule ses enfants et qui met un point d’honneur à être exemplaire sur les questions d’horaires vis-à-vis de son employeur.

Aujourd’hui, quand on cherche du travail, avoir des enfants est toujours considéré comme un handicap. Il y a toujours l’idée solidement ancrée que quoi qu’il arrive, le père sera au bureau à neuf heures, et que ce sera toujours la mère qui se chargera des enfants malades.

Tout cela rend la situation un peu compliquée quand on recherche un emploi. Car finalement, on est obligé de se présenter comme une wonder-woman, tout en prenant le risque de se le voir reprocher dans le même temps par l’éventuel recruteur.

Aujourd’hui,