Les pionniers du télétravail

Depuis un an, il a été souvent question de télétravail. Pourtant, cette notion reste incertaine. On peut essayer de définir le télétravail comme : (1) un travail à distance, à domicile, ou dans un local indépendant de l’entreprise (télélocal…) (2) un travail utilisant des techniques des télécommunications et de l’informatique. Le télétravail implique donc que soient accomplies des tâches de traitement ou d’échanges d’informations entre les individus ou les unités décentralisées et l’établissement auxquels ils sont rattachés. De fait, le télétravail se distingue du travail à domicile que l’on connaît habituellement dans la modification échange de biens matériels en une réception, un traitement et un envoi d’informations immatérielles par nature.

En France, le télétravail en est encore à la phase expérimentale. A mesure que les matériels télématiques deviennent performants, des expériences sont tentées à l’initiative de la DGT. Nous nous apercevons donc que l’innovation créée par le télétravail revient surtout à un nouveau schéma d’organisation de type décentralisé - à domicile ou en télé local - qui répond à des problèmes complexes, pour les entreprises et pour l’aménagement du territoire (déconcentration, délocalisation d’entreprises ou d’équipes, centres communautaires de travail, nouvelles zones de développement économique), l’organisation du temps de travail (présence à la tâche et non en continu), etc.

Indéniablement, l’autonomie semble le maître-mot et la promesse de l’emploi à distance : autonomie physique du salarié dont le rapport à l’entreprise est moins contraignant, a priori moins policier ; relative autonomie d’initiative (possibilité de s’organiser soi-même en fonction des objectifs précédemment définis par l’entreprise). Cette autonomie s’appuierait sur une polyvalence technique des travailleurs e