Une vaste enquête sociologique et qualitative auprès de chefs d’entreprise, de salariés et de représentants syndicaux pour explorer les registres de la reconnaissance du travail, la réalité professionnelle aujourd’hui et le ressenti du travailleur. Signes d’appartenance, place, statut, conditions de travail, sens de l’activité, respect des charges familiales... Autant de demandes individuelles fortes pour faire face à la parcellisation des tâches, au contrôle de l’activité, à la bureaucratie et au reporting. L’enquête, qui se concentre sur le champ plutôt stable des grandes entreprises (on aurait aimé explorer les nouvelles formes d’emploi et de coopérations), souligne les effets d’un management du travail qui se déplace de l’organisation vers l’individu : « le fordisme imposait un renoncement à la liberté en échange de sécurité ; le post-fordisme propose de reconquérir la liberté sans offrir de sécurité ». L’ouvrage détaille des leviers et des réponses entre diversification du travail, autonomie réelle, prises de parole et management participatif. Il plaide en creux pour une organisation qui favorise l’expression et un pouvoir d’agir des salariés sur l’activité. Un reportage utile pour une négociation sur la qualité de vie au travail.