La qualité de vie au travail (QVT) est une notion plus large que la santé au travail car elle est liée à l’organisation de l’activité. C’est l’avancée de l’accord national de 2013. Les représentants du patronat maintiennent le fait que l’organisation du travail est une prérogative unilatérale et ne se négocie pas. Mais ils ont admis qu’elle ne pouvait être éludée. Les conditions de travail résultent de son organisation. Ensuite, la notion de qualité de vie au travail vise d’abord le travail et les conditions de travail mais également la possibilité qu’elles ouvrent ou non de « faire du bon travail ». Nous sommes donc au-delà du seul bien-être. Nous allons plus loin que l’approche centrée sur les questions de santé individuelle. Nous les regardons dans l’environnement du travail et cet environnement fait partie de la discussion sur les conditions de travail. Le lien entre santé et organisation ne s’établit pas simplement. Il émerge d’une discussion, d’une mise en débat sur les façons de travailler. Et cette discussion elle-même obéit à des règles. Il y a une ingénierie de la discussion sur le travail. En cela, la politique QVT est, au-delà de la politique de santé, une démarche. Une approche globale du travail vu dans son environnement. La finalité est cependant individuelle. Sans négociation réelle sur le management du travail, il ne peut y avoir qu’une discussion sur l’organisation en vue d’améliorer le quotidien du salarié. Mais la QVT est une avancée en cela que nous regardons l’organisation selon son effet sur les personnes. Et donc, nous regardons la performance globale dans la dimension systémique de l’organisation. Celle-ci ne doit pas être seulement financière mais rendre les salariés en phase avec leur travail et ne pas en souffrir.

Comment ? C’est la qualité du travail et la qualité de la façon dont on travaille qui font l’objet d’une action syndicale. On part de l’idée que les