Le Japon a connu une « transition démographique » à la fois bien plus que tardive et rapide que celle de l'Europe, le poids croissant depuis la fin de la 2e guerre mondiale des effectifs des plus de 60 ans a conduit la société japonaise à s'interroger sur le système des retraites.

Le système de retraite japonais repose sur quatre « piliers » . Le premier est celui du régime obligatoire, lui même composé de deux sous ensembles. Le kokumin nenkim régime de base forfaitaire couvre en principe tous les résidents au Japon de 20 à 60 ans. De fait, il recueille les cotisations forfaitaires des salariés à plein temps et verse des prestations calculées en fonction de divers critères dont l'âge de départ mais sans rapport avec les montants cotisés. Dans le Kôsei nenkin, régime complémentaire obligatoire des salariés, les cotisations sont assises sur le salaire mensuel (hors bonus), les prestations dépendant de l'âge. Même en période de croissance démographique et économique, les taux de cotisations obligatoires ont connu une hausse continue. Ces systèmes par répartition comptent d'importantes réserves (cinq années de prestations pour le Kôsei nenkin). Ces réserves, jointes à l'épargne postale permettent à l'Etat japonais de disposer d'un véritable deuxième budget consacré aux investissements. Le deuxième pilier est celui des régimes constitués par les employeurs, des fonds de pensions très divers qui apportent rente viagère ou (le plus souvent) pécule de départ. Le troisième pilier est l'épargne volontaire, très forte au Japon, et qui est même le fait des retraités. Le quatrième pilier est celui de l'activité. Il est courant de voir au Japon le cumul emploi retraite, soit à cause de la faiblesse de la pension, soit par intérêt porté à l'activité. Ce cumul est légal et socialement légitime.

Le taux d'occupation de la tranche 60/65 ans