Ce Xème congrès de l’UCC se situe dans un contexte politique nouveau, quatre mois après la formation d’un nouveau gouvernement et deux semaines après la Conférence sur l’emploi qui a mis sur les rails une forte RTT. Nous nous sommes aussi félicités de la poursuite de la réforme de l’assurance-maladie mais nous avons exprimé notre désaccord sur le plafonnement des allocations familiales sans remise à plat de la politique familiale et fiscale. La démission du président du CNPF a introduit une inconnue dans le jeu des partenaires sociaux, nous ne pouvons qu’espérer que l’organisation patronale participe à un réel dialogue dont ont besoin les entreprises et la société française.

La mondialisation est vécue comme une compétition très dure, on oublie trop souvent qu’elle signifie aussi développement de la production mondiale et des échanges. Des régulations sont nécessaires, la mondialisation doit être maîtrisée. Avec la FIET, notre internationale, nous revendiquons la mondialisation sociale. L’Europe, à qui les pays européens ont donné comme buts la démocratie et la paix, devient la réponse pertinente aux défis de la mondialisation. Dans notre champ, le bilan des premières années d’EUROCADRES est bon, son action devra être renforcée.

En France, la situation de l’emploi est toujours aussi mauvaise : les demandeurs d’emploi cadres étaient 198 200 fin août. Malgré une augmentation du nombre d’offres d’emplois, de nombreux jeunes diplômés restent dans l’attente et trop de cadres expérimentés sont enfermés dans un chômage de longue durée. Il nous faut donc accentuer notre action, dans la dynamique de la Conférence sur l’emploi. La question du temps de travail des cadres, que nous avons porté solitairement pendant bien longtemps, est aujourd’hui posée par tous. Il nous faut peser pour la stricte limitation des forfaits. Il nous faut proposer des modalités de réducti