Finie l'entreprise d'hier peu mobile, empêtrée dans son organisation hiérarchisée et son travail parcellisé. Finies ces grosses structures lourdes et cloisonnées, produits de l'organisation bureautique et du taylorisme. La nouvelle entreprise performante est là, nous dit-on, à notre porte. Elle arrive intelligente et réactive. Structure légère et maillée en réseaux, structure coopérante basée sur la responsabilité et l'autonomie, elle concentre connaissances et compétences. Inéluctablement poussée par la technique et tirée par les marchés, cette nouvelle entreprise performante arrivera dans une société elle aussi tout numérique et cathodique1.

Pour accéder à ce nouveau monde de l'entreprise, il appartient à tout un chacun de jouer le jeu, de faire preuve de dynamisme en se « formant tout au long de la vie » pour être présent et réactif dans un monde malléable, plastique, mobile, où les avantages acquis ne seront plus pérennes. Il appartient à chacun d'anticiper, pour faciliter le mouvement, mais plus encore pour le façonner.

Alors mythe ou réalité que ce monde de la modernité technologique en train de se faire, celui de nouvelles formes d'organisation et de nouveaux savoirs ?

L'entreprise de demain, une entreprise tout numérique

Il s'agit là de l'aspect le plus simple, car le plus connu et le plus prévisible. En effet, poussé par les innovations techniques issues de la vague des recherches de l'après-guerre, le numérique envahit tous les domaines. Il constitue la base fédératrice et intégratrice d'une foultitude d'innovations qui débouchent sur des technologies génériques constitutives d'un nouveau système technique venant s'encastrer dans le précédent, pour le « subvertir »2.

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