« Qualifiés et performants », cette expression figurait dans la décision n° 1 « Pour l'emploi des cadres » au chapitre des objectifs proposés : « Gérer son parcours professionnel et anticiper. Les cadres doivent pouvoir et savoir gérer leur parcours professionnel. Cela passe par : l'exercice du droit aux bilans de compétence mis à leur disposition et à leur initiative, y compris dans les fonctions publiques ; une formation continue qu'ils doivent orienter tant pour les besoins de leur fonction, mais également pour rester ou devenir qualifiés et performants par rapport à de nouveaux besoins des entreprises afin de se prémunir contre les effets d'une rupture professionnelle ; une reconnaissance conventionnelle des congés familiaux, sabbatiques, syndicaux, etc., avec des garanties de réinsertion. La Fédération des mines et de la métallurgie et l’Union régionale Lorraine ont proposé un amendement visant à supprimer « et performants », qui a été mis au débat et au vote.

Michel Tricon a défendu l’amendement : « Nous demandons la suppression du mot « performant » parce que ce terme d’origine anglaise est utilisé dans la langue du turf comme le tableau des épreuves subies dans l’hippodrome par un cheval de course. Par extension, il signifie la manière de courir d’un cheval, de se comporter dans la course. On voit bien qu’à ces deux définitions sont liées celle de compétitivité évolutive. Nous ne voudrions pas comparer les cadres à des chevaux de course, quoiqu’en y regardant de plus près, leur situation peut être comparable... Car dans le mot « performances », c’est bien la connotation économique, largement majoritaire dans la pensée managériale patronale, qui prévaut, et celle-ci est bien liée à une compétition comme dans les courses de chevaux. C’est le meilleur qui gagne et qui est adulé. A partir de là on