Philip J. Jennings, secrétaire général de la FIET - Fédération Internationale des Employés, Techniciens et cadres -, après avoir rappelé que l’économie de marché englobait aujourd’hui 90 % de la population mondiale, a noté que la mondialisation jointe à la révolution de l’information et de la communication entraînait le développement d’un nouveau capitalisme sauvage. Face à cette situation, le syndicalisme effectue aussi un travail mondial et demande que des normes sociales accompagnent ces évolutions.

Les cadres ont leurs problèmes spécifiques : dans certains pays, ils n’ont pas le droit de se syndiquer, la FIET proteste contre ceci et demande que les conventions de l’OIT soient respectées. Les cadres ne doivent pas être pénalisés par le fait de travailler à l’étranger, ils doivent voir résolus les problèmes de propriété intellectuelle.

« Nous avons besoin d’une dimension mondiale sur l’égalité des chances » dit Philip J. Jennings « pour combattre les inégalités et le désespoir apporté par le chômage ». Sans se laisser séduire par le « miracle » de l’emploi aux Etats-Unis, très relativisé par l’AFL-CIO, les cadres de la FIET savent qu’il faut une politique d’emploi active pour remettre les gens au travail.

Le Gouvernement français a suivi les syndicats français et en particulier la CFDT sur la réduction du temps de travail, tous les syndicats européens se battent pour les trente-cinq heures, sous des formes adaptées aux diverses réalités professionnelles. Souvent les cadres considèrent leurs journées de douze heures comme une médaille d’honneur, sans prendre l’occasion d’avoir une vie plus normale. Pour parvenir à concilier vie professionnelle et vie familiale, lance Philip J. Jennings, « prenez vos responsabilités dans l’organisation ».

L’emploi doit devenir la priori