Au titre de la solidarité entre les générations, l’Association pour l’emploi des cadres accompagne les jeunes diplômés à la recherche de leur premier emploi, bien qu’ils ne soient pas cotisants. Compte tenu de ses moyens, elle met à leur disposition deux types de services : des services à distance, sur un site Internet qui leur est dédié (jdapec.fr) ; des services de conseil dans une relation de proximité dans chacun des quarante-cinq centres existant sur l’ensemble du territoire.

Une démarche expérimentale

Au-delà de cette prestation les partenaires sociaux qui siègent au conseil d’administration se sont interrogés sur la capacité de l’association à apporter une contribution à la lutte contre les formes de discrimination qui peuvent toucher ce public. Cette interrogation était d’autant plus justifiée que, contrairement à une idée reçue, les jeunes disposant d’une bonne formation supérieure accèdent à l’emploi dans des délais et des conditions qui sont sans commune mesure avec ce que connaissent les jeunes qui sortent de l’école ou de l’université sans diplôme. Elle était également justifiée par le fait qu’à partir de la fin 2004, l’amélioration du marché de l’emploi des cadres après le ralentissement de 2002- 2003 recréait un climat favorable aux jeunes diplômés.

Dans un tel contexte, il était encore plus choquant de voir certains jeunes rester à l’écart du marché de l’emploi alors que, de leur côté, les entreprises se plaignent de ne pas trouver les compétences qu’elles recherchent. Les partenaires sociaux avaient été également alertés par les résultats d’une enquête de l’Apec qui montraient, au début 2006, que 40 % des recruteurs (non seulement en entreprises, mais aussi dans les cabinets de recrutement) tenaient compte du nom et du prénom lors de leurs sélections.

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